Numérique Responsable

Le Cerema déploie une méthode de calcul des bénéfices engendrés par des cas d’usage IOT au regard de leur coût financier, environnemental et social.

Le Cerema teste, avec l’ANCT et la Banque des Territoires, l’analyse coûts bénéfices pour aider les collectivités à réaliser le bilan de leurs dispositifs numériques de type IOT déployés depuis plus d’un an.

 

Une méthode pour faire le bilan environnemental, économique et social du numérique

La loi du 15 novembre 2021 visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique (REEN) indique que « les communes de plus de 50 000 habitants définissent, au plus tard le 1er janvier 2025, une stratégie numérique responsable qui indique notamment les objectifs de réduction de l'empreinte environnementale du numérique et les mesures mises en place pour les atteindre. » La collectivité devra en outre faire le bilan annuel de cette stratégie.

Les solution numériques – dont l’internet des objets – permettent en théorie de réduire les consommations (eau, électricité, déplacement) tout en ayant elles même un impact négatif, mais généralement mineur. Pour évaluer les services rendus par les solutions au regard de leurs impacts négatifs il était nécessaire de disposer d’une méthode d’analyse réutilisable sur de multiples cas d’usages.

Aujourd’hui les spécialistes utilisent l’analyse du cycle de vie qui est une méthode complexe hors de portée d’un chargé de mission en collectivité.

C’est pourquoi le Cerema teste actuellement une méthode adaptée de l’analyse coûts bénéfices[1], qui permet de réaliser un bilan non seulement environnemental, mais aussi économique et social, des solutions numériques. Le Cerema teste cette méthode afin de la faire évoluer de façon à ce qu’elle puisse être déployée en interne par des collectivités de taille moyenne.

 

Une expérimentation sur dix territoires

Avec la Banque des Territoires et l’ANCT, le Cerema teste sa méthode sur une dizaine de cas d’usages :

  • La gestion des accès aux déchetteries à Niort Agglomération ;
  • L’irrigation connectée de 3 stades de foot dans l’agglomération de Saint-Quentin ;
  • La télégestion de l’éclairage public à Marcoussis ;
  • Les points d'apport volontaire (PAV), dans le Grand Chambéry ;
  • La gestion technique des bâtiments à Evry-Courcouronnes ;
  • Les capteurs CO2, de température, et d’hygrométrie des crèches dans le Pays Ajaccien ;
  • Le comptage des vélos et les capteurs déployés sur le réseau d’eau des écoles à Montpellier Méditerranée Métropole.

 

Nous recherchons encore des collectivités souhaitant évaluer avec nous un cas d’usage.

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Premiers résultats à Marcoussis

L’analyse du cas d’usage de la télégestion de l’éclairage à Marcoussis a déjà permis de consolider la méthode et d’obtenir de premiers résultats.

Par exemple, nous avons démontré qu’au-delà des 72% d’économie d’énergie déjà réalisées grâce au passage aux LEDs, Marcoussis a atteint 82% d’économie d’énergie et la différence est atteinte uniquement grâce à la télégestion.

Les économies permises par la télégestion sur les couts de déplacement pour effectuer la maintenance et sur la qualité de services sont encore en cours d’évaluation et viendront s’ajouter encore aux économies d’énergie.

Dans le même temps le cout énergétique de la solution est en cours d’évaluation et s’annonce extrêmement faible.

 

Des premiers résultats sur la méthode elle-même

La méthode a été affinée pour être mise en œuvre par un chargé de mission, en collectivité. Ainsi, sont pris en compte d’un point de vue comptable tous les coûts et économies financières liées à la solution ainsi que les coûts carbones.

Les autres impacts environnementaux et sociaux sont, eux, évalués par la méthode d’analyse multicritères en remplacement de la monétarisation des impacts qualitatifs qui s’est avérée trop complexe pour les collectivités.

Le Cerema a mis en place un groupe miroir pour assurer la qualité scientifique de son travail. Elle comprend Chloé Baudet de l’INRAE, Frédéric Bordage de Green It, Julie Debrux de Citizing Consulting, Bruno Foucras de The Shift Project, Gillo Alain Malpart de Mavana Earth et Sabrina Sauvan d’Orange.


[1] Le Cerema a déjà pu utiliser cette méthode sur d’autres sujets, comme la prévention des inondations : https://www.cerema.fr/fr/actualites/cerema-ameliore-son-fichier-analyse-cout-benefice-projets

 

En savoir plus

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